samedi 8 décembre 2007

Le nouvel ordre mondial

Un «nouvel ordre mondial» (pas seulement économique) a été instauré en coulisse. Les États-Unis estiment être investis d'une mission qu'ils se sont donnée à eux-mêmes, par leur poids sur l'échiquier mondial. Après sa victoire dans la guerre du Golfe (1991), Washington a parlé d'édifier un « nouvel ordre mondial » façonné à son image. Avec des accents prophétiques, le président George Bush déclara alors : « Les États-Unis sont appelés à conduire le monde hors des ténèbres et du chaos de la dictature vers la promesse de jours meilleurs.» Ce plan hégémonique a commencé il y a un siècle.

Tout a été planifié et préparé depuis longtemps. La mondialisation était inscrite dans les premiers accords du GATT, en 1947, avec le libre-échange. C'est en 1975 que Brzézinski, alors directeur général de la Trilatérale, suggérant de créer un mécanisme de planification mondiale, chargea l'administration américaine de le créer avec, comme coordinateur, le vice-président dans le rôle de "chef d'orchestre".
Constatant « la crise de la démocratie », rapport publié en 1975, la Commission Trilatérale publiait en 1976 son plan : «La réforme des institutions internationales». Une nouvelle répartition des voix au FMI et à la Banque Mondiale s'est opérée en faveur de l'impérialisme et de l'hégémonie US.
Voilà un capitalisme sauvage, qui répand les dogmes ultra-libéraux pour privilégier une minorité d'affairistes ! Ce libéralisme présente des aspects totalitaires et se montre sans pitié pour les faibles ! Et c'est le premier producteur d'armes du monde.

Au lieu d'avoir emboîté le pas aux propositions de désarmement de Gorbatchef, en 1990, leurs visées impérialistes se doublent de visées terroristes sur n'importe quel Pays de la planète.
Les guerres de libération ont échoué, sauf à Cuba ; le Ché est-il mort pour rien ? Son héroïsme reste exemplaire pour les peuples opprimés. Le malheur s'abat sur des peuples entiers. L'Afrique est la plus touchée. Les inégalités se creusent, les pays spoliés ne peuvent plus rembourser leurs dettes. Ici et là, des mafias se créent. On frôle l'anomie.
Après avoir investi les institutions internationales (avec un pourcentage écrasant de PIB), le gouvernement d'État américain réagit au terrorisme en toute impunité par des frappes aériennes sur l'Afganistan, et maintient l'embargo sur l'Irak sans raison valable. Le Conseil de Sécurité est à sa botte. Au mépris du droit international, c'est la puissance des États-Unis qui s'affirme là, et aussi à travers l'Alliance atlantique, tous les Etats d'Europe. Élargi aux pays européens de l'Est, L'OTAN met à profit les divisions et les embarras des Européens ! Depuis peu, des représailles au terrorisme se soldent par des bombardements en Afghanistan ! La propagande semble au point... mais les pires terroristes ne sont pas ceux que l'on nous désigne comme tels. "Le choc des civilisations" arrive tel qu'il a été décrit en 1998 par un des chantres du système, Samuel P. Huntington, (un ancien de la Trilatérale qui fut conseiller de tous les Présidents US depuis Carter).
A inscrire au Livre Noir du capitalisme : les milliards de victimes des guerres et des nombreuses guérillas, la famine ou la malnutrition dans les Pays spoliées, l'esclavage et la pollution. Car le capitalisme a besoin de la guerre et il vampirise l'humanité. (Rapport américain sur l'utilité des guerres; La Paix Indésirable, Calmann-Lévi, 1970).

En réalité, en combattant le communisme et le socialisme partout dans le monde, les USA sont arrivés à leurs fins. Ils étaient déjà les grands gagnants de la dernière guerre mondiale, avec la suprématie du dollar, depuis Brenton-Woods, mais l'effondrement de l'URSS, après une course aux armements ruineuse, leur laisse l'hégémonie totale : les USA dominent le monde sur tous les tableaux : économique, technologique, militaire et culturel. Leurs services secrets furent mis à l'œuvre. N'oublions pas aussi que les puissantes agences de presse américaines ont eu un rôle important depuis 1945, en propageant leurs mots d'ordre dans le monde. Le Nouvel Ordre Mondial diffuse "la pensée unique", pour le grand "marché unique", la monnaie-refuge étant le dollar. On a introduit depuis peu la notion de "gouvernance". Mais "la communauté internationale" ou "l'Occident" cache-t-il un véritable gouvernement mondial ? Que se cache-t-il derrière les réunions du G7, d'où rien ne filtre ? - En 1975, au sein de la Trilatérale, le super gouvernement supra-national qui réunissait le gratin de la finance, des affaires et des Etats occidentaux avec le Japon, Z. Bzrézinski a parlé de constituer une communauté mondiale et de créer au sein du Département d'Etat un instrument de planification mondiale avec comme chef d'orchestre le vice-président des USA. Il y a eu ensuite la première crise de la dette du tiers-monde qui, en 1982, ala Banque Mondiale et au FMI un nouveau rôle de contrôle et de direction des économies des pays en voie de développement. Des Pays du Tiers-Monde accèdent à l'indépendance et se battent contre l'impérialisme ; 77 Etats se coalisent. Mais l'échec des conférences Nord-Sud pour l'établissement d'un nouvel ordre économique plus juste donne aux maîtres du monde l'idée d'un nouvel ordre qu'ils contrôlent mieux. Les Etats-Unis vont prendre la suprématie dans les décisions en changeant les statuts de ces instances mondiales : le poids des décisions sera au prorata du pourcentage du poids financier. On est obligé dorénavant de compter sur la seule super-puissance qui reste au monde. - L'effondrement de la super-puissance soviétique, l'abrogation du pacte de varsovie, symbolisé par la chute du Mur de Berlin en 1989, a parachevé la tendance à l'intégration mondiale en mettant fin au "débat de systèmes" et en facilitant la pénétration du capitalisme dans le monde entier. Tout s'est accéléré. - Avec la libre circulation des capitaux, par uniformisation du système bancaire donné à et l'arrivée des nouvelles technologies et la mise en réseaux, cela s'est réalisé par la suppression des taxes douanières, en plusieurs étapes, lors de sommets initiés par les USA. Pour les grandes entreprises multinationales qui se sont développées en délocalisant leur usines (ou unités de production) dans les pays émergeants, où la main-d'œuvre est bon marché, il fallait "mondialiser" l'économie libérale pour favoriser les échanges commerciaux sur la planète entière. (libéral = se donner des libertés). Il n'en demeure pas moins que la mondialisation comporte non seulement un degré d'intégration des économies jamais égalé, mais aussi de nouveaux acteurs qui imposent de nouvelles règles et de nouvelles disciplines et, plus important encore, engendrent de nouveaux déséquilibres et de nouvelles contradictions. Mais qui les impose ? - Des instances internationales, créées en 1944 pour financer la reconstruction des Pays après la guerre (FMI et Banque Mondiale restructurées pour gérer les problèmes économiques du Tiers-monde) sont détournées de leurs orientations. N'oublions pas que, détenteurs de plus de 90% des fonds, les USA ont la haute main sur ces institutions. - L'Union Européenne, sous la houlette de la Commission, et du Conseil de l'Europe. - les trusts transnationaux, réunis en Commission Trilatérale (Amérique, Europe, Japon) avant 1989, puis multilatéralement après 1989, pour "une économie globalisée", donc pour toute la planète. Tout s'est donc accéléré après la chute du mur de Berlin en 1989, signe de la fin de la "guerre froide" entre le bloc de l'Est et le bloc de l'Ouest. En 1990, à l'occasion de la guerre du Golfe, Georges Bush, le Président des U.S.A., a annoncé un "nouvel ordre mondial". Car la fin de la "guerre froide" sonne le glas au communisme, et donc, un capitalisme privé de type libéral triomphe : ce système économique s'impose partout sur le globe, pour le bénéfice des grandes multinationales et des grandes banques, avec le libre-échange voulu depuis de longue date par les USA. Tous les États sont endettés à cause du système monétaire international qui profite aux banques privées... Depuis la dernière guerre, le dollars est la monnaie-refuge, (la seule indexée sur l'or après la conférence de Bretton-Woods de 1944) mais depuis 1971, les USA exportent leur déficit en laissant fluctuer le dollar (il fut désindexé unilatéralement parce que leur balance était devenue déficitaire à cause des milliards engloutis dans la guerre du Viêt-Nam). Quand le dollars est sous-évalué, cela favorise leurs exportations: leurs prix sont plus compétitifs. Si son cours remonte, leur économie étant plus compétitive, qui paye les dividendes ? Les autres Pays, qui ont recours au dollar en empruntant sont ainsi spoliés.

http://webduweb.free.fr/nouvel.htm

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